Peut-on imiter un salut nazi lors d’un repas professionnel, sous couvert d' “humour”?

La provocation en entreprise : un sujet à manier avec précaution

Lors d’un repas professionnel, un Responsable commercial multiplie les imitations de salut nazi et tient des propos à caractère pornographique et homophobe.

Ces comportements choquent une nouvelle collaboratrice, qui signale l'incident à son Employeur avant de demander la rupture de sa période d'essai.

L'Employeur réagit immédiatement en licenciant pour faute grave le salarié concerné, invoquant une atteinte à ses obligations contractuelles et un préjudice d’image pour l’entreprise.

Contestant son licenciement, le salarié argue devant la Cour d'appel de Versailles qu’il s’agissait d’un simple "sketch humoristique" et d’"auto-dérision", tout en soulignant que sa collaboratrice n'avait montré aucun malaise au moment des faits.

La Cour rejette cette ligne de défense et confirme le licenciement.

Cette décision rappelle que les propos outranciers – racistes, homophobes, sexistes etc. – ne bénéficient d'aucune tolérance en entreprise, même sous prétexte de l’humour, compte tenu du risque de susceptibilité ou d’offense pour les autres collaborateurs.

Cet arrêt est un bon rappel pour les équipes RH et les managers sur les limites à ne pas franchir dans le cadre du travail ou d'évènements d'entreprise.

CA Versailles, 12-09-2024, n° 22/02216


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