Porter plainte contre un salarié lors d'un licenciement : bonne ou mauvaise idée ?
Lorsqu’un salarié commet un manquement grave (vol, dégradation volontaire, abus de confiance…), l’employeur a souvent le réflexe de porter plainte en parallèle du licenciement.
Mais cette stratégie est-elle vraiment utile pour sécuriser le licenciement ? 🤔
✅Les avantages :
🔹 La plainte peut déclencher une enquête de police qui peut apporter des preuves supplémentaires ;
🔹 Elle renforce la légitimité du licenciement en montrant la gravité des faits.
⚠️ Les risques :
🔹 Si le salarié est relaxé au pénal, le licenciement devient automatiquement sans cause réelle et sérieuse 🚨 ;
🔹 Une plainte classée sans suite peut affaiblir la position de l’employeur devant les prud’hommes ;
🔹 Le traitement de la plainte par les services de police est souvent très long et incertain.
🔍 Un exemple récent illustre ce piège :
Une entreprise avait licencié une salariée pour abus de confiance, pour usage personnel de la carte bleue de l’entreprise. Elle avait également porté plainte.
Mais la salariée a été relaxée au pénal… et a obtenu gain de cause devant les prud’hommes, avec indemnisation à la clé.
🔐Employeurs : Comment sécuriser vos licenciements pour faute grave ?
Il est crucial d’analyser au cas par cas l’opportunité d’une plainte et de structurer juridiquement votre dossier avant d’agir.
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Source : Cour de cassation, 26 février 2025, Pourvoi n° 23-11.596